Adhésion des entreprises

La campagne Océans Propres engage également les entreprises, qui ont un rôle décisif à jouer dans la promotion d’une l’économie circulaire durable. Les motivations économiques, souvent brandies pour justifier l’inaction face à la marée plastique, sont de plus en plus perçues comme erronées. Les entreprises ne peuvent plus faire fi des éléments de preuve scientifiques et de la demande publique en plein essor favorables à l’adoption de pratiques plus durables. Le secteur privé peut même montrer la voie dans cette démarche. Il abrite en effet des innovateurs, des designers de pointe et des leaders de pensée qui peuvent amener des changements pérennes dans les habitudes des consommateurs et dans la conception des produits.

Entre les innovateurs en quête d’alternatives au plastique et les conglomérats qui s’engagent à rendre leurs emballages plus durables et plus faciles à recycler, seule l’imagination peut poser des limites. 

Exemples d’entreprises ayant véritablement réussi à inverser la marée de plastique :

 

"Plastic pollution is one of the major environmental challenges of our time, and tourism has an important role to play in contributing to the solution." -- UNEP’s Economy Division Director, Ligia Noronha.

 

 

De nombreuses entreprises du secteur mondial du tourisme ont été parmi les premières à agir pour lutter contre la pollution plastique ; celle-ci constitue en effet une menace pour leurs moyens de subsistance, car elle détruit les beautés naturelles qui constituent le socle de leur activité. Les entreprises ont abandonné les plastiques à usage unique, réduit la consommation de plastiques inutiles et organisé et soutenu de meilleurs systèmes de recyclage et de réutilisation. En janvier 2020, l’Initiative mondiale sur les plastiques dans le secteur du tourisme a été lancée afin de rassembler les acteurs du secteur autour d’une vision commune en faveur d’une transition vers la durabilité et une économie circulaire des plastiques. Élaborée par le programme Tourisme durable du réseau One Planet, l’Initiative est conduite par le PNUE et l’Organisation mondiale du tourisme, en collaboration avec la fondation Ellen MacArthur. Les entreprises signataires de l’Initiative ont pris un certain nombre d’engagements, notamment celui d’éliminer les emballages et les articles problématiques ou inutiles d’ici à 2025. Elles se sont également engagées à prendre des mesures pour passer d’un usage unique à des modèles de réutilisation ou à des solutions réutilisables d’ici à 2025.

"La lutte contre la pollution plastique nécessite un changement de système fondamental, pour passer d’une économie linéaire à une économie circulaire en matière de plastique, lequel est au cœur de l’Engagement mondial pour une nouvelle économie des plastiques. Le Rapport d’avancement de 2019 montre comment des entreprises et des gouvernements de premier plan prennent des mesures de manière aussi systémique, démontrant ainsi la portée politique et entrepreneuriale de la démarche. Les avantages représentent une opportunité énorme et l’approche concertée ne laisse aucune excuse pour ne pas agir." Inger Andersen, Directeur exécutif du PNUE.

 

 

 

Lancé en 2018, cet engagement mondial cherche à éliminer le plastique dont nous n’avons pas besoin, à innover de sorte que le plastique dont nous avons besoin soit 100 % réutilisable, recyclable ou compostable, et à inscrire dans une économie circulaire tout le plastique que nous utilisons qui ne serait plus un déchet. Cet engagement réunit actuellement plus de 400 signataires, dont des entreprises qui représentent 20 % de tous les emballages plastiques produits dans le monde.

Le premier rapport d’avancement de l’Engagement mondial a été publié en 2019 par la Fondation Ellen MacArthur et le PNUE. Il comprenait divers engagements pris par des entreprises pour éliminer les emballages plastiques qui posent problème et multiplier par plus de cinq le recours au plastique recyclé dans les emballages d’ici à 2025, soit l’équivalent d’une économie de 25 millions de barils de pétrole par an qui ne seront pas extraits du sous-sol. En moyenne, 60 % environ des emballages plastiques des entreprises signataires sont réutilisables, recyclables ou compostable à ce jour. Toutes se sont engagées à parvenir à 100 % d’ici à 2025. Les États signataires, dont la France, le Rwanda, le Royaume-Uni, ainsi que les villes de São Paulo (Brésil) et d’Austin (États-Unis) mettent en place des mesures politiques qui touchent à des interdictions, à la passation des marchés publics, aux mécanismes de la responsabilité élargie des producteurs, à des mesures fiscales et à des incitations en faveur de la recherche et du développement.

 

"L’objectif, c’est de fermer le robinet de plastique qui se déverse dans l’eau." Dune Ives, Directeur exécutif de Lonely Whale

 

 

En 2017, le géant de l’informatique Dell et l’ONG Lonely Whale ont créé NextWave Plastics, une initiative en faveur du développement de produits fabriqués à partir de plastique certifié du label « Ocean Bound ». Ce consortium de marques multinationales de technologie et grand public regroupe Dell, HP, General Motors, Ikea, Herman Miller, Humanscale, Trek Bicycle, Interface, Solgaard et Bureo. NextWave entend éviter que 25 000 tonnes de plastiques, au minimum, soit l’équivalent de 1,2 milliard de bouteilles en plastique à usage unique, terminent leur course dans l’océan d’ici fin 2025.  

 

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