Flipflopi, de Lamu à Zanzibar

Le pouvoir de l’activisme citoyen pour inspirer le changement s’est brillamment illustré au Kenya, où des entrepreneurs, bénévoles et constructeurs de bateaux se sont réunis pour construire un boutre traditionnel à partir de plastiques et de scandales recyclés afin de faire passer un message : la notion de déchet plastique n’a pas de sens. Le flamboyant Flipflopi quitte l’île de Lamu et parcourt 500 km jusqu’à Zanzibar, en faisant escale dans les villes et villages se trouvant sur son itinéraire afin de déclencher une #révolutionplastique. L’objectif était d’inspirer les communautés à repenser leur élimination des déchets plastiques et encourager les gens à utiliser moins de plastique.

La campagne Océans propres a été ravie d’accompagner le voyage du Flipflopi, qui a fait l’objet d’une importante couverture par les médias du monde entier. Pendant la traversée du boutre, près de 40 entreprises au Kenya et en Tanzanie se sont engagées à réduire leur utilisation de bouteilles et de pailles en plastique.

Tout le monde s’inspire de notre projet et le message passe. Des milliers de personnes nous rendent visite. Le bateau est rempli en permanence. Nous pensons qu’aujourd’hui, notre continent va être débarrassé du plastique. – Ali Skanda, maître artisan dans la construction navale et membre de l’équipage du Flipflopi.

Expédition du Flipflopi au lac Victoria

S’étendant sur plus de 68 8000 kilomètres carrés, le lac Victoria est le plus grand lac tropical du monde et le deuxième lac d’eau douce du monde. La croissance démographique autour du lac est montée en flèche, mais rares sont les sources de revenus supplémentaires découvertes sur le rivage pour les quelque 53 millions de personnes vivant dans la zone du bassin. Le lac Victoria est depuis longtemps confronté à une diminution des réserves de poissons, imputable à la surpêche et à l’émergence d’espèces végétales envahissantes, telles que la jacinthe d’eau, ainsi qu’aux effets du changement climatique. Cependant, et de façon croissante, c’est la pollution et la prépondérance des microplastiques qui provoquent l’agonie du lac et font caler ce moteur économique pour les trois pays qui le bordent.

Une étude récente a estimé qu’un poisson sur cinq dans le lac Victoria avait ingéré du plastique. L’expédition du FlipFlopi sur le lac Victoria a duré un peu plus de trois semaines, en jetant l’ancre au Kenya, en Ouganda et enfin en Tanzanie. L’équipage du FlipFlopi s’est joint à des courses de bateaux, a participé à des opérations de nettoyage des plages et a travaillé en étroite coopération avec des villages de pêcheurs locaux afin de comprendre les problèmes associés à la pollution plastique. Lire plus ici.